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Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mer 2 Mai 2012 08:21
de Dark
Vétérans des guerres de Napoléon

Ces photographies montrent des vétérans de la Grande Armée et de la Garde de Napoléon vêtus de leurs uniformes et de leurs insignes d’origine.

Elles ont été prises le 5 mai 1858 lors d’un rassemblement des vétérans commémorant la date d’anniversaire de la mort de Napoléon.

Elles viennent de l’Université Brown et ont été trouvées par le Retronaut

http://www.retronaut.co/2011/05/photogr ... -veterans/

‘Photographs of veterans of Napoleon’s Grande Armée and the Guard wearing their original uniforms and insignia. Likely date May 5, 1858 – all are wearing the Saint Helene medal, issued on August 12, 1857 to all veterans of the wars of the Revolution and the Empire. May 5 – the anniversary of the death of Napoleon. Every year on that date veterans gathered in Paris:

‘‘The base and railings of the column of the Place Vendôme appear this day decked out with the annual offerings to the memory of the man whose statue adorns the summit. The display of garlands of immortelles, and other tributes of the kind, is greater than usual… the old soldiers of the Empire performed their usual homage yesterday at the same place.’

Times - May, 1855‘

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Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mer 2 Mai 2012 09:11
de accro7
Ce ne sont pas "les Grognards" ???
En tout cas, ils sont fiers les gaillards......La meilleure armée du 19ème siècle assurément.....

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mer 2 Mai 2012 10:21
de Dark
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C'est un grognard de la garde imperiale...ou aussi « un vieux de la vieille » vieux (soldats) de la vieille (garde). .... ces photos sont tout simplement incroyables

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Lun 7 Mai 2012 15:53
de Antoine
Je trouve ces photos extraordinaires. Faut dire que j'ai gardé au fond de moi mon âme bonapartiste. Les soldats de la Grande Armée m'ont toujours fasciné.
Le style Empire aussi pour la décoration et l'ameublement mais c'est une autre histoire.

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Lun 7 Mai 2012 17:24
de Dark
Antoine a écrit:
Je trouve ces photos extraordinaires. Faut dire que j'ai gardé au fond de moi mon âme bonapartiste. Les soldats de la Grande Armée m'ont toujours fasciné.
Le style Empire aussi pour la décoration et l'ameublement mais c'est une autre histoire.



Je savais que cela toucherait ton âme corse ...mon petit caporal ;)

C’est des photos témoignage extraordinaire

Pense que ces hommes ont fait le soleil d’ Austerlitz a Waterloo Morne Plaine

Ils ont gardés, leurs uniformes pendant des années ,Fidèles à l’empereur
puis 40 ans après Ils les ont rendossés l uniforme avec fierté
Pour poser ,avec une invention d’un autre siècle

La photographie

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Lun 7 Mai 2012 21:54
de cc928
Je n'avais pas vu autant de clichés de vétérans de la Grande Armée.
Je les ai trouvé émouvantes.
Comme tu le dis si bien Dark, ils ont conservé leur uniforme et on ressent effectivement la fierté de poser avec.
Merci pour ce beau partage !

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mar 8 Mai 2012 06:45
de Dark
cc928 a écrit:
Je n'avais pas vu autant de clichés de vétérans de la Grande Armée.
Je les ai trouvé émouvantes.
Comme tu le dis si bien Dark, ils ont conservé leur uniforme et on ressent effectivement la fierté de poser avec.
Merci pour ce beau partage !



Ceux la ont fait trembler le monde
Ce n’est pas les français d’aujourd’hui
Il en avait dans la culotte
Les regards en disent long

En tout cas ,merci de ton intérêt pour ce sujet.

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mar 8 Mai 2012 09:32
de Antoine
Même la Prusse était française
À ce propos, j'envisage une petite série des soldats de l'empire

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mar 8 Mai 2012 10:07
de Dark
Antoine a écrit:
Même la Prusse était française
À ce propos, j'envisage une petite série des soldats de l'empire


Top j'en ai peint quelques uns ....tu veux voir .... au 54mm..

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mar 8 Mai 2012 11:36
de Antoine
Dark a écrit:
Antoine a écrit:
Même la Prusse était française
À ce propos, j'envisage une petite série des soldats de l'empire


Top j'en ai peint quelques uns ....tu veux voir .... au 54mm..

Œuf corse, faut peut-être ouvrir une nouvelle rubrique alors ?

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mar 8 Mai 2012 11:41
de Dark
Antoine a écrit:
Dark a écrit:
Antoine a écrit:
Même la Prusse était française
À ce propos, j'envisage une petite série des soldats de l'empire


Top j'en ai peint quelques uns ....tu veux voir .... au 54mm..

Œuf corse, faut peut-être ouvrir une nouvelle rubrique alors ?



C'est une idée .... Figurines

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mer 9 Mai 2012 22:08
de Antoine
L'EXPIATION

Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l'aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.
Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes ni le centre.
Il neigeait. Les blessés s'abritaient dans le ventre
Des chevaux morts ; au seuil des bivouacs désolés
On voyait des clairons à leur poste gelés,
Restés debout, en selle et muets, blancs de givre,
Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre.
Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs,
Pleuvaient ; les grenadiers, surpris d'être tremblants,
Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.
Il neigeait, il neigeait toujours ! La froide bise
Sifflait ; sur le verglas, dans des lieux inconnus,
On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nus.
Ce n'étaient plus des cœurs vivants, des gens de guerre :
C'était un rêve errant dans la brume, un mystère,
Une procession d'ombres sous le ciel noir.
La solitude vaste, épouvantable à voir,
Partout apparaissait, muette vengeresse.
Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse
Pour cette immense armée un immense linceul.
Et chacun se sentant mourir, on était seul.
- Sortira-t-on jamais de ce funeste empire ?
Deux ennemis! le czar, le nord. Le nord est pire.
On jetait les canons pour brûler les affûts.
Qui se couchait, mourait. Groupe morne et confus,
Ils fuyaient ; le désert dévorait le cortège.
On pouvait, à des plis qui soulevaient la neige,
Voir que des régiments s'étaient endormis là.
Ô chutes d'Annibal ! lendemains d'Attila !
Fuyards, blessés, mourants, caissons, brancards, civières,
On s'écrasait aux ponts pour passer les rivières,
On s'endormait dix mille, on se réveillait cent.
Ney, que suivait naguère une armée, à présent
S'évadait, disputant sa montre à trois cosaques.
Toutes les nuits, qui vive ! alerte, assauts ! attaques !
Ces fantômes prenaient leur fusil, et sur eux
Ils voyaient se ruer, effrayants, ténébreux,
Avec des cris pareils aux voix des vautours chauves,
D'horribles escadrons, tourbillons d'hommes fauves.
Toute une armée ainsi dans la nuit se perdait.
L'empereur était là, debout, qui regardait.
Il était comme un arbre en proie à la cognée.
Sur ce géant, grandeur jusqu'alors épargnée,
Le malheur, bûcheron sinistre, était monté ;
Et lui, chêne vivant, par la hache insulté,
Tressaillant sous le spectre aux lugubres revanches,
Il regardait tomber autour de lui ses branches.
Chefs, soldats, tous mouraient. Chacun avait son tour.
Tandis qu'environnant sa tente avec amour,
Voyant son ombre aller et venir sur la toile,
Ceux qui restaient, croyant toujours à son étoile,
Accusaient le destin de lèse-majesté,
Lui se sentit soudain dans l'âme épouvanté.
Stupéfait du désastre et ne sachant que croire,
L'empereur se tourna vers Dieu ; l'homme de gloire
Trembla ; Napoléon comprit qu'il expiait
Quelque chose peut-être, et, livide, inquiet,
Devant ses légions sur la neige semées :
« Est-ce le châtiment, dit-il. Dieu des armées ? »
Alors il s'entendit appeler par son nom
Et quelqu'un qui parlait dans l'ombre lui dit : Non.

Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
D'un côté c'est l'Europe et de l'autre la France.
Choc sanglant ! des héros Dieu trompait l'espérance ;
Tu désertais, victoire, et le sort était las.
O Waterloo ! je pleure et je m'arrête, hélas !
Car ces derniers soldats de la dernière guerre
Furent grands ; ils avaient vaincu toute la terre,
Chassé vingt rois, passé les Alpes et le Rhin,
Et leur âme chantait dans les clairons d'airain !

Le soir tombait ; la lutte était ardente et noire.
Il avait l'offensive et presque la victoire ;
Il tenait Wellington acculé sur un bois.
Sa lunette à la main, il observait parfois
Le centre du combat, point obscur où tressaille
La mêlée, effroyable et vivante broussaille,
Et parfois l'horizon, sombre comme la mer.
Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! - C'était Blücher.
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme,
La mêlée en hurlant grandit comme une flamme.
La batterie anglaise écrasa nos carrés.
La plaine, où frissonnaient les drapeaux déchirés,
Ne fut plus, dans les cris des mourants qu'on égorge,
Qu'un gouffre flamboyant, rouge comme une forge ;
Gouffre où les régiments comme des pans de murs
Tombaient, où se couchaient comme des épis mûrs
Les hauts tambours-majors aux panaches énormes,
Où l'on entrevoyait des blessures difformes !
Carnage affreux! moment fatal ! L'homme inquiet
Sentit que la bataille entre ses mains pliait.
Derrière un mamelon la garde était massée.
La garde, espoir suprême et suprême pensée !
« Allons ! faites donner la garde ! » cria-t-il.
Et, lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil,
Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires,
Cuirassiers, canonniers qui traînaient des tonnerres,
Portant le noir colback ou le casque poli,
Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli,
Comprenant qu'ils allaient mourir dans cette fête,
Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête.
Leur bouche, d'un seul cri, dit : vive l'empereur !
Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur,
Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La garde impériale entra dans la fournaise.
Hélas ! Napoléon, sur sa garde penché,
Regardait, et, sitôt qu'ils avaient débouché
Sous les sombres canons crachant des jets de soufre,
Voyait, l'un après l'autre, en cet horrible gouffre,
Fondre ces régiments de granit et d'acier
Comme fond une cire au souffle d'un brasier.
Ils allaient, l'arme au bras, front haut, graves, stoïques.
Pas un ne recula. Dormez, morts héroïques !
Le reste de l'armée hésitait sur leurs corps
Et regardait mourir la garde. - C'est alors
Qu'élevant tout à coup sa voix désespérée,
La Déroute, géante à la face effarée
Qui, pâle, épouvantant les plus fiers bataillons,
Changeant subitement les drapeaux en haillons,
A de certains moments, spectre fait de fumées,
Se lève grandissante au milieu des armées,
La Déroute apparut au soldat qui s'émeut,
Et, se tordant les bras, cria : Sauve qui peut !
Sauve qui peut ! - affront ! horreur ! - toutes les bouches
Criaient ; à travers champs, fous, éperdus, farouches,
Comme si quelque souffle avait passé sur eux.
Parmi les lourds caissons et les fourgons poudreux,
Roulant dans les fossés, se cachant dans les seigles,
Jetant shakos, manteaux, fusils, jetant les aigles,
Sous les sabres prussiens, ces vétérans, ô deuil !
Tremblaient, hurlaient, pleuraient, couraient ! - En un clin d'œil,
Comme s'envole au vent une paille enflammée,
S'évanouit ce bruit qui fut la grande armée,
Et cette plaine, hélas, où l'on rêve aujourd'hui,
Vit fuir ceux devant qui l'univers avait fui !
Quarante ans sont passés, et ce coin de la terre,
Waterloo, ce plateau funèbre et solitaire,
Ce champ sinistre où Dieu mêla tant de néants,
Tremble encor d'avoir vu la fuite des géants !

Napoléon les vit s'écouler comme un fleuve ;
Hommes, chevaux, tambours, drapeaux ; - et dans l'épreuve
Sentant confusément revenir son remords,
Levant les mains au ciel, il dit: « Mes soldats morts,
Moi vaincu ! mon empire est brisé comme verre.
Est-ce le châtiment cette fois, Dieu sévère ? »
Alors parmi les cris, les rumeurs, le canon,
Il entendit la voix qui lui répondait :

Non !

Victor HUGO

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mer 9 Mai 2012 22:31
de Dark
MAGNIFIQUE...MAGNIFIQUE ET MAGNIFIQUE

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mer 9 Mai 2012 22:58
de Xaneaze
Ca me fait penser implicitement à une belle séquence du Spielberg "War horse" où la cavalerie anglaise charge sur un régiment allemand...au sabre
contre au final les mitrailleuses allemandes...

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Mer 9 Mai 2012 23:07
de Dark
Xaneaze a écrit:
Ca me fait penser implicitement à une belle séquence du Spielberg "War horse" où la cavalerie anglaise charge sur un régiment allemand...au sabre
contre au final les mitrailleuses allemandes...

et comme la cavalerie polonaise plus tard contre les chars de Guderian

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 07:55
de Antoine
Exact : Cinéma et Litterature c'est la même école puisque tout repose sur un scénario

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 08:37
de Dark
Antoine a écrit:
Exact : Cinéma et Litterature c'est la même école puisque tout repose sur un scénario


A la guerre le senario n'est jamais ecrit d'avance ;)

Re: Vétérans des guerres de Napoléon

MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 11:12
de accro7
Antoine a écrit:
Dark a écrit:
Antoine a écrit:
Même la Prusse était française
À ce propos, j'envisage une petite série des soldats de l'empire


Œuf corse, faut peut-être ouvrir une nouvelle rubrique alors ?



C'est une idée .... Figurines


Et moi je dis que c'est même une excellente idée.... ;)