Karajan, l'astronaute ?
Posté: Mar 29 Jan 2013 00:36
Concernant Karajan, voici petite curiosité parmi laquelle il a été au centre...
"Une curiosité pendant la générale de Siegfried, en 1969, Karajan se livra à un certain nombre d'expériences sur le stress que supporte un chef d'orchestre pendant une représentation (son ami Keilberth était mort au mois de juillet précedent en dirigeant "Tristan und Isolde" à Munich).
Pendant la répétition, Karajan fut relié à des fils, tel un astronaute dans une capsule d'essai, on fit des mesures durant le passage qu'on appelle "Siegfried Idyll", à l'acte III.
Peu de temps avant que Karajan fit le signal de départ, son rythme cardiaque monta soudain de 67 pulsations par minute à 148, puis retomba dès que l'orchestre eut commencé à jouer. Le pic de tension suivant survint lorsque Brünnhilde approcha ce qui était (pour elle, et donc pour Karajan) un contre-ut crucial. Curieusement, lorsqu'on demanda à Karajan de s'allonger et d'écouter toute la séquence enregistrée, les mesures furent pratiquement identiques, bien que la séance fut terminée et la musique, en quelque sorte, "dans la boîte". La preuve, conclut Karajan, que ces choses échappent presque entièrement au contrôle de la volonté ou de la raison."
"Une curiosité pendant la générale de Siegfried, en 1969, Karajan se livra à un certain nombre d'expériences sur le stress que supporte un chef d'orchestre pendant une représentation (son ami Keilberth était mort au mois de juillet précedent en dirigeant "Tristan und Isolde" à Munich).
Pendant la répétition, Karajan fut relié à des fils, tel un astronaute dans une capsule d'essai, on fit des mesures durant le passage qu'on appelle "Siegfried Idyll", à l'acte III.
Peu de temps avant que Karajan fit le signal de départ, son rythme cardiaque monta soudain de 67 pulsations par minute à 148, puis retomba dès que l'orchestre eut commencé à jouer. Le pic de tension suivant survint lorsque Brünnhilde approcha ce qui était (pour elle, et donc pour Karajan) un contre-ut crucial. Curieusement, lorsqu'on demanda à Karajan de s'allonger et d'écouter toute la séquence enregistrée, les mesures furent pratiquement identiques, bien que la séance fut terminée et la musique, en quelque sorte, "dans la boîte". La preuve, conclut Karajan, que ces choses échappent presque entièrement au contrôle de la volonté ou de la raison."