Verdun (1916)

Bataille de Verdun (1916)
Première Guerre mondiale
Date 21 février 1916 – 19 décembre 1916 (9 mois, 3 semaines et 6 jours)
Lieu Verdun, France
Issue Victoire française
Belligérants
France………………Philippe Pétain……….. Robert Nivelle
Empire allemand….. Erich von Falkenhayn ...Guillaume de Prusse
Bilan
Les pertes ont été considérables, pour un gain en territoires conquis nul. Après 10 mois d’atroces souffrances pour les deux camps, la bataille aura coûté 378 000 hommes (62 000 tués, plus de 101 000 disparus, et plus de 215 000 blessés, souvent invalides) aux Français, 337 000 aux Allemands. 22 millions d’obus (une estimation parmi d'autres, aucun chiffre officiel n'existe28) y ont été tirés, dont un quart au moins n'ont pas explosé29. Si l'on ramène ce chiffre à la superficie du champ de bataille, on arrive à 6 obus par m².[réf. nécessaire] Ainsi, la célèbre cote 304, dont le nom vient de son altitude, 304 mètres, ne faisait plus que 297 mètres d'altitude après la bataille.[réf. nécessaire] Il y a eu 200 000 blessés allemands et près de 60 millions d'obus tirés pendant la bataille de Verdun, dont 2 millions par les allemands le 21 février 1916.
Le symbole de Verdun[modifier
La résistance des combattants français à Verdun est relatée dans le monde entier. La petite ville meusienne, surtout connue pour le traité de Verdun signé en 843, acquiert une réputation mondiale. Cette victoire défensive est considérée par les combattants comme la victoire de toute l'armée française, dont la plus grande partie du contingent a participé aux combats. « Verdun, j'y étais ! » affirment, avec un mélange de fierté et d'horreur rétrospective[réf. nécessaire], les poilus qui en sont revenus. Pour la nation tout entière, Verdun devient le symbole du courage et de l'abnégatio
La bataille de Verdun fut une bataille de la Première Guerre mondiale qui eut lieu du 21 février au 19 décembre 1916 près de Verdun en France, opposant les armées françaises et allemandes. Conçue par le général Erich von Falkenhayn, commandant en chef de l'armée allemande, d'après la version qu'il en donna dans ses Mémoires, comme une bataille d'attrition pour « saigner à blanc l'armée française »3 sous un déluge d'obus dans un rapport de pertes de un pour deux, elle se révélera en fait presque aussi coûteuse pour l'attaquant : elle fit plus de 714 231 morts, disparus ou blessés, 362 000 soldats français et 337 000 allemands, une moyenne de 70 000 victimes pour chacun des dix mois de la bataille4. On peut noter que selon les travaux historiques récents, notamment ceux de l'historien allemand Holger Afflerbach, l'objectif allemand était plus simplement de prendre le saillant de Verdun, la version d'une bataille d'attrition étant une justification inventée après-coup par Falkenhayn pour masquer son échec.
C'est la plus longue et l'une des batailles les plus dévastatrices de la Première Guerre mondiale et de l'histoire de la guerre. Verdun apparaît comme le lieu d’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l’homme s'est livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes, le rôle des hommes y consiste surtout à survivre — et mourir — dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul.
Elle se termina par un retour à la situation antérieure. Elle n'en constitue pas moins une grande victoire défensive de l'armée française, jugée a posteriori par les Allemands comme de même nature que la victoire de l'armée rouge dans la bataille de Stalingrad. Parallèlement, de juillet à novembre, l'armée britannique ainsi que l'armée française seront engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante.
Alors que, côté allemand, ce sont pour l'essentiel les mêmes corps d'armée qui livreront toute la bataille, l'armée française fera passer à Verdun, par rotation, 70 % de ses Poilus, ce qui contribua à l'importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général Pétain qui commanda la première partie de la bataille. C'est au général Nivelle que revint le mérite de l'enrayement définitif de l'offensive allemande (juin - juillet 1916), puis de la reconquête du terrain perdu entre octobre et novembre 1916 avec la récupération du fort de Douaumont, aidé en cela par son subordonné le général Mangin.
Verdun sera, comme la Somme, une terrible leçon que certains théoriciens militaires allemands sauront comprendre. L'immobilité du front, malgré les moyens engagés, est due à l'absence de moteur : en 1940, soumise au feu motorisé des Panzers, Verdun tombera en 24 heures.
Extrait du forum.. L’histoire
Comment les combattants ont fait pour tenir à Verdun ?
Le marmitage incessant, le vacarme, l'absence de sommeil, voire même de nourriture, un an de tueries, mais comment diable les soldats ont fait pour tenir le coup ?
Il est vrai qu'il devait y avoir à l'arrière des gendarmes chargés de loger une balle dans la peaux a ceux qui reculaient, mais par quel miracle de volonté, de force mentale les gens ont pu tenir le coup sans s'effondrer comme en 1940.
Qui aujourd'hui pourrait faire ce que nos ancêtres ont fait ?
Déjà que pour simplement se lever le matin pour travailler, certains ont besoins de consommer des anxiolytiques.......
Il y a plusieurs facteurs : les erreurs tactiques des Allemands en matière d'emploi et de croyance sur l'efficacité de l'artillerie lourde, en matière d'emploi des troupes d'attaque Allemandes et, enfin, le sens du sacrifice et la puissance de feu des Français.
On a jamais vraiment su quels étaient les objectifs Allemands en attaquant Verdun. Falkenhayn désirait user suffisamment l'armée Française pour que celle-ci n'ai plus d'effectifs. L'armée Française usée, elle serait alors acculée à demander immédiatement la paix. Falkenhayn prévoyait un rapport de perte de un soldat Allemand pour trois Français. Cependant, l'armée qui devait opérer devant Verdun, c'est la Veme Armée Allemande. Commandant cette armée, le Kronprinz de Prusse n'était pas du tout d'accord avec l'idée d'une bataille d'usure. Tombant d'accord avec son chef d'état-major, le général Von Mudra, le Kronprinz désirait plutôt organiser une véritable offensive adéquate à emporter Verdun et gagner le plus de terrain possible. C'est le Kronprinz qui va avoir finalement le dernier mot, on tentera la percée. N'osant certainement pas s'en prendre au fils de l'Empereur, Falkenhayn va laisser faire, tout en espérant pouvoir anéantir les effectifs Français si ceux-ci réussissent à tenir tête aux assauts Allemands.
Au début de la bataille, en février 1916, les Allemands avaient absolument tout les moyens pour remporter une victoire aisée, une supériorité numérique en effectif et en artillerie lourde écrasante. Pourtant, rien ne sera logique à Verdun. Dans les premiers jours d'attaque, au Bois des Caures, les Allemands se heurtent à une résistance inattendue : deux bataillons de chasseurs, les 56eme et 59eme, aux ordres du colonel Driant, réussissent à repousser quatre assauts de quatre régiments Allemands. Pas plus de 2000 Français tiennent face à 12 000 Allemands. Installés dans des trous d'obus, certains chasseurs Français tuèrent à eux seuls une dizaine d'Allemands. Refusant de se rendre, de nombreux chasseurs Français préfèrent mourir pour tenir le front, c'est ce que l'on appelle le sens du sacrifice. A la demande du Kronprinz de Prusse, l'héroïsme et le sens du sacrifice des Français sera mis en article dans les journaux Allemands, cela afin de donner un exemple à la jeunesse Allemande, c'est dire l'impression laissés par les hommes de Driant. Finalement, après des efforts redoublés, les Allemands finiront par emporter le Bois des Caures, mais avec de lourdes pertes et un moral qui baisse déjà.
La bataille de Verdun, ça sera tout le temps cela. Après leurs préparations d'artillerie, les Allemands vont constamment s'obstiner à croire que tous les Français sont hors de combat. Cependant, malgré les pertes du à l'artillerie Allemande, les Français seront toujours assez nombreux pour être apte à repousser les assauts. L'on peut donc penser les Allemands ont totalement surestimer les capacités de leurs canons, en outre d'un mauvais emploiement qui n'a pas du aider. Autre problème, les Allemands vont engager leurs troupes de façon assez médiocre. Les Français ont témoigné avoir été souvent attaqué par des masses composés de soldats Allemands collés les uns aux autres. Dès lors, sautant sur leurs mitrailleuses, leurs caisses de grenades, demandant l'appui des canons de 75mm, les Français vont faire des carnages dans les rangs Allemands. Une contre-attaque achèvera les Allemands encore en état de combattre. Après chaque assauts Allemands repoussés, les Français témoigneront aussi de ces monceaux de cadavres Allemands établis devant leurs lignes, c'est dire les pertes infligées. Il peut arriver aussi que les Allemands gagnent du terrain. Dans ces cas là, encerclés, les Français refuseront obstinément de se rendre, préfèrent se faire tuer et, ainsi, permettre aux renforts d'arriver à temps pour colmater la brèche établie dans le front. Les prisonniers Français seront souvent des soldats qui auront combattu jusqu'au bout, arrêtant le combat par blessure ou par épuisement.
Enfin de compte, la bataille de Verdun connaîtra trois phases. Dans la première phase, les Français réussissent déjà à repousser des assauts Allemands. Cependant, via leur supériorité numérique écrasante, les Allemands gagneront quand même du terrain, mais en étant considérablement ralenti dans leurs marche en avant. Grâce à cette résistance des Français, nous allons entrer dans la seconde phase, celle où grâce au temps gagné, les Français se renforcent en hommes et en artillerie. Dans cette seconde phase, les Allemands continuent à gagner un peu de terrain mais les Français repoussent beaucoup plus d'assauts que lors de la première phase. A la fin de cette seconde phase, les Allemands sont définitivement stoppés au fort de Souville, Verdun ne sera pas pris et le front a tenu le choc. Nous entrons alors dans la troisième phase, celle des offensives Françaises. Menée de façon correct, les Français vont en trois séries d'offensives (24 octobre et 15 décembre 1916, ainsi que du 20 au 24 août 1917) reconquérir la majeure partie du terrain perdue au début de la bataille et, ainsi, dégager complètement Verdun. Enfin de compte, en peu de jours et avec peu de pertes, les trois offensives Françaises vont regagner le terrain que les Allemands avaient gagné en six mois et avec des pertes immenses.
Au final, les pertes Françaises et Allemandes seraient équilibrés, il y aurait eu pendant tous ces mois de combat cent cinquante milles tués de chaque cotés, mais on ne sait rien sur les blessés et les prisonniers. Ce qui est certain, par contre, c'est que les objectifs Allemands n'ont pas été atteints. Ni la prise de Verdun et la percée qui s'en suit, voulues par le Kronprinz, ni l'anéantissement complet des effectifs Français, voulu par Falkenhayn, n'ont réussies. La défaite Allemande est donc indiscutable, Falkenhayn en paiera le prix en étant limogé du commandement suprême des armées Allemandes, enfin le Kronprinz de Prusse avouera que "pour la première fois, il pu se rendre compte de ce que c'était de perdre une bataille"




















Première Guerre mondiale
Date 21 février 1916 – 19 décembre 1916 (9 mois, 3 semaines et 6 jours)
Lieu Verdun, France
Issue Victoire française
Belligérants
France………………Philippe Pétain……….. Robert Nivelle
Empire allemand….. Erich von Falkenhayn ...Guillaume de Prusse
Bilan
Les pertes ont été considérables, pour un gain en territoires conquis nul. Après 10 mois d’atroces souffrances pour les deux camps, la bataille aura coûté 378 000 hommes (62 000 tués, plus de 101 000 disparus, et plus de 215 000 blessés, souvent invalides) aux Français, 337 000 aux Allemands. 22 millions d’obus (une estimation parmi d'autres, aucun chiffre officiel n'existe28) y ont été tirés, dont un quart au moins n'ont pas explosé29. Si l'on ramène ce chiffre à la superficie du champ de bataille, on arrive à 6 obus par m².[réf. nécessaire] Ainsi, la célèbre cote 304, dont le nom vient de son altitude, 304 mètres, ne faisait plus que 297 mètres d'altitude après la bataille.[réf. nécessaire] Il y a eu 200 000 blessés allemands et près de 60 millions d'obus tirés pendant la bataille de Verdun, dont 2 millions par les allemands le 21 février 1916.
Le symbole de Verdun[modifier
La résistance des combattants français à Verdun est relatée dans le monde entier. La petite ville meusienne, surtout connue pour le traité de Verdun signé en 843, acquiert une réputation mondiale. Cette victoire défensive est considérée par les combattants comme la victoire de toute l'armée française, dont la plus grande partie du contingent a participé aux combats. « Verdun, j'y étais ! » affirment, avec un mélange de fierté et d'horreur rétrospective[réf. nécessaire], les poilus qui en sont revenus. Pour la nation tout entière, Verdun devient le symbole du courage et de l'abnégatio
La bataille de Verdun fut une bataille de la Première Guerre mondiale qui eut lieu du 21 février au 19 décembre 1916 près de Verdun en France, opposant les armées françaises et allemandes. Conçue par le général Erich von Falkenhayn, commandant en chef de l'armée allemande, d'après la version qu'il en donna dans ses Mémoires, comme une bataille d'attrition pour « saigner à blanc l'armée française »3 sous un déluge d'obus dans un rapport de pertes de un pour deux, elle se révélera en fait presque aussi coûteuse pour l'attaquant : elle fit plus de 714 231 morts, disparus ou blessés, 362 000 soldats français et 337 000 allemands, une moyenne de 70 000 victimes pour chacun des dix mois de la bataille4. On peut noter que selon les travaux historiques récents, notamment ceux de l'historien allemand Holger Afflerbach, l'objectif allemand était plus simplement de prendre le saillant de Verdun, la version d'une bataille d'attrition étant une justification inventée après-coup par Falkenhayn pour masquer son échec.
C'est la plus longue et l'une des batailles les plus dévastatrices de la Première Guerre mondiale et de l'histoire de la guerre. Verdun apparaît comme le lieu d’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l’homme s'est livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes, le rôle des hommes y consiste surtout à survivre — et mourir — dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul.
Elle se termina par un retour à la situation antérieure. Elle n'en constitue pas moins une grande victoire défensive de l'armée française, jugée a posteriori par les Allemands comme de même nature que la victoire de l'armée rouge dans la bataille de Stalingrad. Parallèlement, de juillet à novembre, l'armée britannique ainsi que l'armée française seront engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante.
Alors que, côté allemand, ce sont pour l'essentiel les mêmes corps d'armée qui livreront toute la bataille, l'armée française fera passer à Verdun, par rotation, 70 % de ses Poilus, ce qui contribua à l'importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général Pétain qui commanda la première partie de la bataille. C'est au général Nivelle que revint le mérite de l'enrayement définitif de l'offensive allemande (juin - juillet 1916), puis de la reconquête du terrain perdu entre octobre et novembre 1916 avec la récupération du fort de Douaumont, aidé en cela par son subordonné le général Mangin.
Verdun sera, comme la Somme, une terrible leçon que certains théoriciens militaires allemands sauront comprendre. L'immobilité du front, malgré les moyens engagés, est due à l'absence de moteur : en 1940, soumise au feu motorisé des Panzers, Verdun tombera en 24 heures.
Extrait du forum.. L’histoire
Comment les combattants ont fait pour tenir à Verdun ?
Le marmitage incessant, le vacarme, l'absence de sommeil, voire même de nourriture, un an de tueries, mais comment diable les soldats ont fait pour tenir le coup ?
Il est vrai qu'il devait y avoir à l'arrière des gendarmes chargés de loger une balle dans la peaux a ceux qui reculaient, mais par quel miracle de volonté, de force mentale les gens ont pu tenir le coup sans s'effondrer comme en 1940.
Qui aujourd'hui pourrait faire ce que nos ancêtres ont fait ?
Déjà que pour simplement se lever le matin pour travailler, certains ont besoins de consommer des anxiolytiques.......
Il y a plusieurs facteurs : les erreurs tactiques des Allemands en matière d'emploi et de croyance sur l'efficacité de l'artillerie lourde, en matière d'emploi des troupes d'attaque Allemandes et, enfin, le sens du sacrifice et la puissance de feu des Français.
On a jamais vraiment su quels étaient les objectifs Allemands en attaquant Verdun. Falkenhayn désirait user suffisamment l'armée Française pour que celle-ci n'ai plus d'effectifs. L'armée Française usée, elle serait alors acculée à demander immédiatement la paix. Falkenhayn prévoyait un rapport de perte de un soldat Allemand pour trois Français. Cependant, l'armée qui devait opérer devant Verdun, c'est la Veme Armée Allemande. Commandant cette armée, le Kronprinz de Prusse n'était pas du tout d'accord avec l'idée d'une bataille d'usure. Tombant d'accord avec son chef d'état-major, le général Von Mudra, le Kronprinz désirait plutôt organiser une véritable offensive adéquate à emporter Verdun et gagner le plus de terrain possible. C'est le Kronprinz qui va avoir finalement le dernier mot, on tentera la percée. N'osant certainement pas s'en prendre au fils de l'Empereur, Falkenhayn va laisser faire, tout en espérant pouvoir anéantir les effectifs Français si ceux-ci réussissent à tenir tête aux assauts Allemands.
Au début de la bataille, en février 1916, les Allemands avaient absolument tout les moyens pour remporter une victoire aisée, une supériorité numérique en effectif et en artillerie lourde écrasante. Pourtant, rien ne sera logique à Verdun. Dans les premiers jours d'attaque, au Bois des Caures, les Allemands se heurtent à une résistance inattendue : deux bataillons de chasseurs, les 56eme et 59eme, aux ordres du colonel Driant, réussissent à repousser quatre assauts de quatre régiments Allemands. Pas plus de 2000 Français tiennent face à 12 000 Allemands. Installés dans des trous d'obus, certains chasseurs Français tuèrent à eux seuls une dizaine d'Allemands. Refusant de se rendre, de nombreux chasseurs Français préfèrent mourir pour tenir le front, c'est ce que l'on appelle le sens du sacrifice. A la demande du Kronprinz de Prusse, l'héroïsme et le sens du sacrifice des Français sera mis en article dans les journaux Allemands, cela afin de donner un exemple à la jeunesse Allemande, c'est dire l'impression laissés par les hommes de Driant. Finalement, après des efforts redoublés, les Allemands finiront par emporter le Bois des Caures, mais avec de lourdes pertes et un moral qui baisse déjà.
La bataille de Verdun, ça sera tout le temps cela. Après leurs préparations d'artillerie, les Allemands vont constamment s'obstiner à croire que tous les Français sont hors de combat. Cependant, malgré les pertes du à l'artillerie Allemande, les Français seront toujours assez nombreux pour être apte à repousser les assauts. L'on peut donc penser les Allemands ont totalement surestimer les capacités de leurs canons, en outre d'un mauvais emploiement qui n'a pas du aider. Autre problème, les Allemands vont engager leurs troupes de façon assez médiocre. Les Français ont témoigné avoir été souvent attaqué par des masses composés de soldats Allemands collés les uns aux autres. Dès lors, sautant sur leurs mitrailleuses, leurs caisses de grenades, demandant l'appui des canons de 75mm, les Français vont faire des carnages dans les rangs Allemands. Une contre-attaque achèvera les Allemands encore en état de combattre. Après chaque assauts Allemands repoussés, les Français témoigneront aussi de ces monceaux de cadavres Allemands établis devant leurs lignes, c'est dire les pertes infligées. Il peut arriver aussi que les Allemands gagnent du terrain. Dans ces cas là, encerclés, les Français refuseront obstinément de se rendre, préfèrent se faire tuer et, ainsi, permettre aux renforts d'arriver à temps pour colmater la brèche établie dans le front. Les prisonniers Français seront souvent des soldats qui auront combattu jusqu'au bout, arrêtant le combat par blessure ou par épuisement.
Enfin de compte, la bataille de Verdun connaîtra trois phases. Dans la première phase, les Français réussissent déjà à repousser des assauts Allemands. Cependant, via leur supériorité numérique écrasante, les Allemands gagneront quand même du terrain, mais en étant considérablement ralenti dans leurs marche en avant. Grâce à cette résistance des Français, nous allons entrer dans la seconde phase, celle où grâce au temps gagné, les Français se renforcent en hommes et en artillerie. Dans cette seconde phase, les Allemands continuent à gagner un peu de terrain mais les Français repoussent beaucoup plus d'assauts que lors de la première phase. A la fin de cette seconde phase, les Allemands sont définitivement stoppés au fort de Souville, Verdun ne sera pas pris et le front a tenu le choc. Nous entrons alors dans la troisième phase, celle des offensives Françaises. Menée de façon correct, les Français vont en trois séries d'offensives (24 octobre et 15 décembre 1916, ainsi que du 20 au 24 août 1917) reconquérir la majeure partie du terrain perdue au début de la bataille et, ainsi, dégager complètement Verdun. Enfin de compte, en peu de jours et avec peu de pertes, les trois offensives Françaises vont regagner le terrain que les Allemands avaient gagné en six mois et avec des pertes immenses.
Au final, les pertes Françaises et Allemandes seraient équilibrés, il y aurait eu pendant tous ces mois de combat cent cinquante milles tués de chaque cotés, mais on ne sait rien sur les blessés et les prisonniers. Ce qui est certain, par contre, c'est que les objectifs Allemands n'ont pas été atteints. Ni la prise de Verdun et la percée qui s'en suit, voulues par le Kronprinz, ni l'anéantissement complet des effectifs Français, voulu par Falkenhayn, n'ont réussies. La défaite Allemande est donc indiscutable, Falkenhayn en paiera le prix en étant limogé du commandement suprême des armées Allemandes, enfin le Kronprinz de Prusse avouera que "pour la première fois, il pu se rendre compte de ce que c'était de perdre une bataille"



















